Mai-juin 2018 | Partenaire : LEEP – Liège

« Et vous, que faites-vous dans la vie ? » Cette question banale, qui constitue une des premières manières de rentrer en contact dans notre société, nous conduit presque invariablement à parler de notre activité professionnelle. Cette réponse univoque révèle vraisemblablement l’importance que nous accordons au travail. Ecole et famille n’investissent-elles pas, d’ailleurs, toute leur énergie à éduquer les enfants à « se préparer un avenir », à « construire leur vie », c’est-à-dire à obtenir un travail ou, mieux encore, un « bon travail » ? Certains ne traversent-ils pas le monde, au péril parfois de leur vie, pour « trouver un travail » ? Et ceux qui n’ont pas de travail ne répondent-ils pas bien souvent à la question initiale par un « pour l’instant, je ne fais rien » ? Ne pas avoir de travail, serait-ce n’être « rien » ?

En même temps, on entend qu’il y a de moins en moins de travail. On entend aussi que les conditions de travail se dégradent, que les contrats de travail sont de plus en plus précaires, que les salaires ne suffisent plus à survivre – un travailleur peut être pauvre. On entend encore que des gens souffrent au travail, qu’ils sont épuisés, en burn-out. Certains vont jusqu’à mourir au travail ; ils se tuent littéralement à la tâche.

Qu’est-ce qu’au juste que le « travail », cette activité de la vie qui parfois épuise mais à laquelle nous donnons tant d’importance ? Que représente-t-il pour nous ? La survie ? L’assurance d’une place dans la société ? Le but par excellence de notre existence ? Que nous soyons fonctionnaires, indépendants, sans travail, sans revenu, intérimaires, travailleurs socio-culturels, que nous soyons belges, étrangers ou d’origine étrangère, comment penser le travail aujourd’hui (dans notre société mondialisée) et comment penser notre rapport au travail ?

 

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