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Contexte de la collaboration : Il s’agit de croiser des dynamiques d’enseignement et de recherches inscrites, d’une part, à l’Université de Liège et, d’autre part, en Hautes Ecoles (HEPL et HELMo). Sont concernés à l’ULiège à l’Institut des Sciences Humaines et Sociales, les cours de « Analyse sociologique des politiques sociales » et « Analyse sociologique des politiques d’intervention sociale » (Pr. D. Vrancken).  Dans le Master en Ingénierie et Action Sociales (HELP-HELMo), les cours d’«Evolution des Pratiques d’Interventions sociales » (Pr R. Brahy et M. Bar), d’« Analyse critique des politiques et pratiques sociales » (Pr D. Vrancken et R. Brahy) et « Philosophie sociale » (Pr G. David). Ce laboratoire est nourri par les échanges des enseignants entre eux et avec les étudiants de ces cours. Les travaux d’enquête sont menés conjointement. La récolte de données peut être faite par les étudiants, encadrés par leurs professeurs.

Question de recherche/objectif : Comment légitimer l’action sociale, entendue au sens large ? Quels horizons normatifs cherche-t-elle à rencontrer ? Quel diagnostic les usagers de l’intervention sociale et les intervenants sociaux eux-mêmes posent-ils sur notre monde contemporain ? S’agit-il de refaire du lien social, de la cohésion, du vivre-ensemble ? Faut-il agir prioritairement par la mise en relation, le développement de réseaux, par participation directe ou l’action territoriale ? Quelle place peuvent prendre les plus «  fragilisés », les plus « vulnérables » dans cette dynamique de reconstruction d’un monde et d’un mode de vivre-ensemble ? Tous ceux qui, aujourd’hui, tendent à se définir, à la fois, par leur extrême pauvreté et leur étonnante ordinarité trouvent-ils une place dans le développement des politiques sociales actuelles ? Comment peuvent-ils intervenir sur le développement des politiques qui les concernent ? Tous ceux qui sont pris dans les dispositifs de l’accompagnement social, y compris les travailleurs sociaux, en deviennent-ils captifs ? Quelle place pour l’action politique ? Pour redonner voix aux « sans-voix » ? Comment représenter/rendre visible toutes ces personnes, ce public, ces usagers ? Comment, même, en parler ? Et pourquoi (pas) les laisser parler ? Comment ? Quel rôle peuvent avoir les travailleurs sociaux dans cette visibilisation des usagers ? N’y a-t-il, finalement, pas là une opportunité pour le travailleur social « de dépasser les interventions ponctuelles pour s’impliquer dans l’action sociale globale aux fins d’une meilleure adaptation des structures, des individus et des collectivités ». Voilà le faisceau de questions qui ouvre ce laboratoire d’expertises croisées et oriente cette dynamique de recherche collaborative.

Experts accompagnants : Pr Didier Vrancken (ISHS-ULiège), Pr Michel Bar (HEPL-HELMo), Gérard David (HELMo), Rachel Brahy (Coordinatrice scientifique MSH).

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